Encéphalite à tiques
Une maladie grave transmise par morsure des tiques.
Mis à jour le 30-11-2017 | Publié le 26-09-2011 - Lu 12 212 fois
Les méningo-encéphalites à tiques sont des zoonoses régionales saisonnières transmissibles à l’homme par morsure de tique, d’où leur nom (en anglais : Tick-Borne Encephalitis = TBE). Affections aiguës endémiques en Europe et en Asie septentrionale, elles représentent un réel problème de santé publique du fait de leur gravité : létalité, séquelles neurologiques.
L’encéphalite à tiques est une infection virale aiguë du système nerveux central directement liée à la multiplication du virus dans le cerveau. L’incubation dure une à deux semaines.
Clinique
L’encéphalite à tiques est une encéphalite ou une méningo-encéphalite aiguë directement liée à la multiplication du virus dans le cerveau. L’incubation dure une à deux semaines. Le début est brutal, marqué par de la fièvre, des céphalées, des frissons. À la période d’état, après une courte période de rémission, apparaissent des signes d’atteinte méningée et neuropsychique : obnubilation, prostration ou au contraire agitation, délire, troubles du tonus, signes cérébelleux. Dans la forme orientale de la maladie, les paralysies flasques sont courantes ; la létalité est élevée (25 à 40 %), les séquelles paralytiques assez fréquentes.
En Europe centrale, on observe ordinairement tantôt une encéphalite moins sévère qu’en Asie, tantôt une méningite lymphocytaire, voire une simple fièvre ondulante ; le pronostic est moins grave (létalité de 1 à 20 %).
La transmission est presque exclusivement vectorielle et presque toujours transmise par des tiques, et notamment en Europe par Ixodes ricinus, ou moins souvent par ingestion de lait et produits laitiers non pasteurisés.
Diagnostic
Le diagnostic formel repose sur des examens biologiques, notamment sérologiques (recherche des anticorps dirigés contre le virus dans le sang et dans le liquide céphalorachidien).
Évolution
Dans la forme orientale de la maladie, les paralysies flasques sont courantes ; la mortalité est élevée (25 à 40 %), les séquelles paralytiques assez fréquentes. En Europe centrale, on observe ordinairement tantôt une encéphalite moins sévère qu’en Asie, tantôt une méningite lymphocytaire, voire une simple fièvre ondulante ; le pronostic est moins grave (mortalité de 1 à 20 %).
Traitement
Il n'y a pas actuellement de traitement spécifique.
Prévention
La vaccination contre l'encéphalite à tiques est parfois recommandée pour des séjours, en période estivale (mai à octobre), en zone rurale ou forestière. L'aire d'endémie se situe de l'est de la France (Vosges), jusqu'en Chine. La maladie évolue par foyers plus ou moins importants. L'indication doit être discutée au cours d'une consultation de médecine des voyages avant le départ.
Pour éviter les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :
- Rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides.
- Préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées).
- Traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide.
- Protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET.
En fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible. Il faut extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler. Il faut éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.
La vaccination contre l'encéphalite à tiques est recommandée pour tous les voyageurs séjournant en zone rurale ou forestière d'endémie en Europe centrale, orientale et septentrionale, du printemps à l'automne.
- Trois injections à M0, entre M1 et M3 puis entre M5 et M12 ;
- Le 1er rappel dans les 5 ans suivant la 3ème dose (3 ans pour les voyageurs âgés de plus de 60 ans).
- Il existe une présentation pédiatrique, administrée selon le même schéma à partir de l'âge de 1 an.
En cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.
Article mis à jour par Claude Hengy - Médecin-biologiste.
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